ESI Alumnis Camp. Le Rêve de Yahia

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  A l’occasion de l’organisation de l’ESI Alumnis Camp par le club ETIC, nus publions ci-dessous un texte de Mr Yahia TORCHIAT destiné à tous les ESIstes (et ex ESIstes).  

Le Rêve de Yahia

« Ex Dispatcher »

 

     A l’attention des étudiant(es), allant de l’époque du C.E.R.I à celle de l’E.S.I en passant par l’I.N.I, des enseignant(es) et éventuellement à toutes celles et à tous ceux qui ont de l’estime pour moi.

    Vous ne pourrez imaginer à tel point je suis gêné d’apporter un tel fait jusqu’à votre niveau, si ce n’est ma situation précaire et embarrassante qui m’y oblige.

   J’ai longtemps hésité à vous faire part de ma préoccupation majeure (que je qualifie de rêve), mais puisque c’est avec vous que j’ai passé la plus grande partie de ma vie : Ce n’est qu’en vous que cela m’inspire confiance de dresser mon appel, ne serait ce que pour me permettre d’espérer et le fait de vous écrire m’a permis de m’extérioriser.

   En ma qualité de père, par acquit de conscience et avant de me résigner à mon sort : Je me dois de frapper à toutes les portes et dont la dernière est la votre.

   Mes cher(es) ami(es),

   Aussi malheureux soit-il, malgré le moral dont Dieu ma fait don, celui d’être tolérant passif et patient : L’ingratitude et la totale indifférence (dont il n’y a pas de plus blessant) et dont je suis victime ont fini par m’affaiblir.

   Il n’y a pas de plus touchant pour un homme que de voir son espoir déçu (ce qui est mon cas) mais je ne désespère jamais.

   Je reconnais que je suis victime de ma propre nature (ma naïveté) mais je reste convaincu que la justice finit toujours par triompher : Comme un mensonge qui court pendant des années et que la vérité rattrape en un jour.

   Je ne suis pas exigeant, je me contente de très peu et ma modeste retraite (que je n’ai pas encore perçue) me suffira pour mener une modeste vie : Comme j’ai su m’y faire avec mes maladies en menant une hygiène de vie.

   Je vous demanderai seulement de m’aider à réaliser (avant de mourir) mon seul et unique espoir (que je n’ai pas le droit de perdre) et que je qualifie de rêve : Celui d’un logement décent que je laisserai à mes filles et a mon unique garçon (âgé de huit ans) afin de mourir en paix, sans remord ni regret.

   Qui sait ? Dieu seul le sait : Peut être que quelqu’un(e) parmi vous serait en mesure de m’aider.

   Je sais que je demande l’impossible, mais compte tenu de la qualité suprême des Algériens « celle de la solidarité » j’ai toutes les raisons de croire que mon rêve viendra à se réaliser… et si Dieu me prolonge un peu la vie, tout espoir m’est permis.

   Cher(es) ami(es), je vous témoigne à l’avance ma très vive gratitude.

   Cordialement, Yahia qui ne regrette pas votre agréable compagnie.

 

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